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Odette DURIEZ
Odette DURIEZ
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29 janvier 2010

"UNE PIROGUE N'EST JAMAIS TROP GRANDE POUR CHAVIRER" proverbe africain

Georges Frêche vient de franchir une nouvelle fois la ligne jaune en tenant des propos inqualifiables à l'égard de Laurent Fabius sur ses origines juives. Homme brillant, intelligent, cultivé, il connaît très bien la valeur des mots. Ce dernier dérapage verbal, cette dernière "plaisanterie" (sic) est du même registre que le "Durafour crématoire" de sinistre mémoire. Certes il a réalisé de grandes choses pour Montpellier et pour la région Languedoc-Roussillon, ce qui explique les soutiens et la popularité dont il dispose dans cette région. Mais il y a des limites qu'il ne faut pas dépasser, des transgressions qu'il ne faut pas tolérer, même s'il n'est plus aujourd'hui membre du Parti Socialiste.

Que les populations languedocienne et roussillonnaise se choisissent un(e) représentant(e) digne d'elles, de leur histoire et de leurs valeurs.

La relaxe de Dominique de Villepin, prononcée hier par le Tribunal correctionnel de Paris, vient mettre (provisoirement) un terme à une confrontation entre deux personnalités membres du même Gouvernement de 2002 à 2007. La mise en pâture de leur animosité réciproque sur le terrain judiciaire est consternante pour la vie politique, pour la République, et pour la stature que devrait présenter le chef de l'Etat. En politique, c'est par les arguments et la confrontation d'idées que se règlent les oppositions. Nicolas Sarkozy ne le conçoit pas ainsi.

Après la polémique sur la place du Président de la République comme partie civile dans une affaire pénale, après ses déclarations malheureuses sur "la culpabilité" de Dominique de Villepin alors que jugement n'était pas rendu, le chef de l'Etat, qui dispose de l'autorité sur les Parquets avec le Garde des Sceaux, a essuyé un revers cinglant par la relaxe prononcée par des juges indépendants sur la personne de l'ancien Premier Ministre.

Même si le Procureur de la République de Paris a décidé ce matin d'interjeter appel du jugement, même si, derrière cette décision, on devine la main qui tient "le crochet du boucher", même si on peut avoir des craintes sur l'indépendance de la justice vis à vis du pouvoir politique avec la réforme du juge d'instruction, tournons au plus vite cette page et revenons au sens même du combat politique. Il peut être une rivalité de personnes, y compris dans la même famille, mais il doit être d'abord un débat d'idées.

Finalement, c'est ce que les magistrats du siège ont fini par rappeler.

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Odette DURIEZ
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