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Odette DURIEZ
Odette DURIEZ
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1 octobre 2010

RETRAITES: PROJET CONTRE PROJET

AGE DE LA RETRAITE

* Le projet de la droite: travailler plus pour gagner moins: L'âge légal de départ à la retraite est porté à 62 ans. Les victimes de ce recul seront les salariés, notamment les ouvriers qui commencent à travailler jeunes, qui ont les métiers les plus durs et qui touchent les plus petites retraites. De plus, le passage de 65 à 67 ans de l'âge légal de départ à la retraite à taux plein frappe de plein fouet les salariés aux carrières fractionnées, très majoritairement les femmes, les personnes qui occupent des emplois précaires et les jeunes qui entrent plus tard dans la vie professionnelle. Ce report à 62 et 67 ans n'est "garanti" que jusqu'en 2018. Au-delà de cette date, la réforme Sarkozy-Fillon-Woerth n'est plus financée. Pour les générations nées après 1959, de nouveau reculs sont à prévoir...

*Ce que les socialistes proposent: la retraite choisie: Depuis l'instauration de la retraite à 60 ans sous le gouvernement de Pierre Mauroy en 1982, "véritable droit au repos que les travailleurs sont fondés à revendiquer", l'espérance de vie a progressé de 6 ans. C'est pourquoi les socialistes ne remettent pas en cause la durée de cotisation qui est passée de 150 à 162 trimestres, soit la moitié de l'espérance de vie gagnée. Mais il faut savoir que l'espérance de vie d'un ouvrier dans le Nord - Pas-de-Calais est de moins de 70 ans. Devrait-il se résigner à ne devoir profiter de la vie que pendant 5 années de retraite à taux plein?... C'est pourquoi, les socialistes s'engagent à maintenir l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour permettre à ceux qui ont commencé tôt et qui ont totalisé leurs 162 trimestres de partir en retraite. Des choix individuels doivent aussi être possibles dans le cadre de garanties collectives. Les Français doivent pouvoir maîtriser l'organisation de leur temps de vie, et notamment travailler plus longtemps s'ils le veulent grâce à une majoration des pensions. Pour les jeunes générations, nous proposons de mettre en place un système de compte-temps qui  prenne en compte les périodes de formation, de stage, de chômage et de temps partiel dans le calcul des annuités. Nous proposons un socle de droits communs aux secteurs public et privé, les principes et les règles du système de retraites devant s'appliquer à l'ensemble des salariés afin de mieux appréhender la situation des polypensionnés.

L'EMPLOI DES SENIORS

*Le projet de la droite: transformer des retraités en chômeurs: Alors que seulement 42% des salariés de plus de 55 ans ont accès à l'emploi, l'augmentation des âges légaux de départ à la retraite conduira ces personnes, faute d'une politique de l'emploi des seniors, à rester plus longtemps au chômage. Le montant de leurs pensions baissera de ce fait automatiquement. Sarkozy tourne le dos à son engagement de campagne présidentielle de ne pas toucher au niveau des pensions. Le gouvernement ne prévoit qu'une aide à l'emploi pour les plus de 55 ans (14% du salaire brut) pour une embauche d'au moins 6 mois. Pour bénéficier de cette aide, l'employeur pourra, sur un même poste, embaucher des salariés âgés successivement tous les 6 mois. Ces emplois risquent de se transformer en "CDD seniors" sous-qualifiés et mal rémunérés. Au total, la politique du gouvernement transforme les salariés qui auraient dû partir à la retraite en chômeurs.

*Ce que les socialistes proposent: pouvoir travailler jusqu'à la retraite: Les socialistes veulent inciter l'emploi des seniors en mettant en place des mesures d'accompagnement en faveur de leur activité et appliquer un bonus-malus sur les charges sociales des entreprises en fonction du nombre de seniors parmi les salariés. De plus, nous proposons:

- d'anticiper l'évolution de l'emploi des salariés dès l'âge de 45 ans,

- de prévoir une négociation obligatoire triennale de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans les entreprises de plus de 300 salariés,

- de généraliser le tutorat ou les binômes en entreprise,

- de favoriser les départs en retraite progressive,

- d'aménager les conditions de travail des plus de 55 ans en limitant ou supprimant le travail de nuit et la pénibilité,

- de fixer à Pôle emploi des objectifs chiffrés de retour à l'emploi par bassin d'emploi.

LA PRISE EN COMPTE DE LA PENIBILITE

* Le projet de la droite: seule l'invalidité est reconnue: Malgré les promesses de Fillon, la négociation  pour la prise en compte de la pénibilité n'a pas abouti du fait de l'opposition du MEDEF. Le gouvernement a privilégié une approche individualisée et médicalisée de la pénibilité qui se borne à constater une invalidité. Il faudra être atteint d'une incapacité physique diminuant sa capacité de travail de 20% "ayant donné lieu à l'attribution d'une rente pour maladie professionnelle ou pour accident du travail" pour bénéficier de la retraite à 60 ans. Cette conception de la pénibilité est particulièrement injuste. Les salariés exposés à des matières dangereuses, par exemple, devront être déjà atteints d'une affection grave pour pouvoir partir à 60 ans. Il est impératif de prendre en compte les effets différés de la pénibilité comme le travail de nuit ou l'exposition aux produits toxiques. L'espérance de vie des salariés qui ont un métier pénible est de 7 ans inférieur à la moyenne des Français.

* Ce que les socialistes proposent: des droits pour les salariés les plus exposés: Pour les socialistes, la prise en compte de la pénibilité et de son impact sur l'espérance de vie est prioritaire. La première réponse est le maintien de la retraite à 60 ans parce qu'elle bénéficie aux salariés qui occupent les métiers les plus exposés. Notre projet prévoit également que toute période de travail pénible (travail de nuit, travail à la chaîne, port de charges lourdes, travail dans le bâtiment ...) doit bénéficier d'une majoration des annuités permettant de partir plus tôt à la retraite. Par exemple, un salarié bénéficiant d'une majoration pour pénibilité de 10% pendant la moitié de sa carrière, pourrait partir 2 ans plus tôt avec une retraite complète. Nous proposons de consacrer 5 Mds d'euros au financement de la pénibilité et à la revalorisation des petites retraites.

Le 23 septembre, nous étions près de 3 millions dans la rue pour défendre une réforme des retraites juste, efficace et durable.

Ce samedi 2 octobre, nous devons être encore plus nombreux!

Cette mobilisation est l'occasion pour tous ceux qui n'ont pas pu se permettre de prendre une nouvelle journée de grève le 23 septembre de faire entendre leur voix.

Alors, soyons nombreux et rendez-vous à:

Bruay à 10H porte Nord

Lens à 10H place du Cantin

Lille à 14H30 Porte de Paris

Je compte sur vous.

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Odette DURIEZ
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